Immobile en haut de l’escalier lumineux, il regardait la tache noire qui s’étendait au pied de la butte. La ville s’arrêtait là, après commençait le no man’s land. Il vérifia ses armes. Son sabre glissait sans effort dans son fourreau. Ses couteaux, répartis tout au long de sa personne, étaient bien assurés. Quant à sa lance, il l’avait soigneusement aiguisée le matin même.
Il descendit les marches avec lenteur, sentant bien monter les odeurs des miasmes qui régnaient dans ces bas-fonds.
Il hésita sur la dernière marche. C’était, il le savait, le dernier support solide avant le sol incertain composé à moitié d’eau et à moitié de choses innommables.
Il prit une grande inspiration et posa enfin le pied sur quelque chose de spongieux. Ses yeux s’accoutumèrent à la nuit, discernant les ombres qui allaient devenir des formes. Tous ses sens en éveil, il guettait. Le danger était là. La seule question était : quand arriverait-il ?
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire