- Où est-on ?
- Ce lieu s’appelle le Château d’Éstresses.
Les deux dragons étaient couchés dans la cour d’un ancien fort. Le fort d’Éstresses avait connu son heure de gloire lors du règne du grand-père du grand-père de Moayanne. Il tenait la frontière du royaume, fermant le passage vers les hautes terres. Devant eux, à travers les ouvertures dans le mur ruiné, on voyait la rivière qui s’étalait en de calmes méandres. Dans la lueur de ce soir printanier, ils s’étaient mis à l’abri des regards. Moayanne l’avait conseillé à Lyanne après leur dernière intervention dans la plaine pour qu’elle puisse se reposer. Le château était tabou pour les gens de la région. On le disait hanté par le spectre du roi de l’époque, venant y rechercher le repos qu’il n’avait pas connu de son vivant. On l’avait appelé le roi cavalier, celui qui jamais ne descendait de sa monture, allant toujours par monts et par vaux pour faire la guerre et consolider ses frontières. Le fort d’Éstresses était le seul endroit qui n’avait pas connu la guerre de son vivant. Formidable machine de guerre à son époque, il avait inspiré assez de craintes pour que personne n’ose venir l’attaquer.
La nuit était tombée tranquillement. Moayanne était fatiguée. Ses muscles de vol n’avaient jamais autant travaillé. Et puis, elle avait craché le feu et la glace de nombreuses fois.
Lyanne la regardait somnoler doucement. Ses paupières lentement descendaient sur ses yeux d’or. Brutalement dans un éclair blanc, il vit qu’elle était redevenue simple reine humaine. Elle reposait sur l’herbe douce qui poussait là. Pour la protéger de la fraîcheur de la nuit, il souffla le chaud sur les murs environnants. Il l’envia. S’il se reposait, il n’avait pas besoin de dormir. Il pensa que les reines-dragons différaient des rois-dragons. Il reprit sa forme d’homme lui aussi. Il s’allongea non loin d’elle et doucement attira sa tête qu’il posa sur ses jambes. Moayanne avait un côté enfantin sur ses traits pendant qu’elle dormait qui émut Lyanne. Il repensa à la ville et aux enfants avec qui il avait joué. Il évoqua Miasti et Sabda. C’est emplie de nostalgie que la nuit s’écoula doucement. Moayanne bougeait parfois mais ne quittait pas son “coussin”.
La lune se leva éclairant d’une lumière blanche la cour du fort. Le diadème de Moayanne brillait de mille feux. Lyanne détailla les décorations. En son milieu trônait un minuscule dragon blanc aux yeux d’or. Celui-là ne dormait pas. Lyanne se concentra dessus :
- Tu es éveillé, dragon blanc aux yeux d’or.
- Tu le sais bien, toi qui es rouge dragon, répondit le petit dragon.
- Alors elle est bien protégée.
- Oui et tu es là. Tes paroles et tes gestes furent précieux. Il y a longtemps que j’avais oublié tout cela.
- Tu es le dragon-oiseau de feu de la légende.
- Tu devines bien, dragon rouge. J’ai été plusieurs fois lié à une humaine mais voilà la première fois que je-nous sommes entiers.
- Ton autre toi dort-elle ?
- Oui, elle en a encore besoin. Bientôt nous aurons la force des dragons. Il nous manque pourtant quelque chose. Je le sens sans pourvoir savoir ce qu’est ce manque.
- C’est parce qu’un manque existait en moi que je suis parti à la recherche de ce qui me manquait. Quand je la vois, je crois que j’ai trouvé.
- Je sens notre commune nature. Pourtant, je sens en toi ce que je ne sens pas en moi. Tu possèdes l’histoire et moi je viens d’advenir.
- Il est des choses que doivent savoir les dragons. Demain je vous-nous conduirai à travers les Montagnes Changeantes à la caverne où est inscrit le savoir des dragons. Tu-vous mettrez les griffes dans les traces et tu-vous saurez ce que doit savoir une reine-dragon.
- Tes paroles réchauffent. Nous ferons comme tu as dit. Veux-tu que nous partions tout de suite ?
- Restons ici un moment encore. Quand le soleil se montrera nous partirons.
Lyanne caressa les cheveux de Moayanne qui bougea dans son sommeil. Elle se retourna, mettant le petit dragon blanc hors de la vue de Lyanne.
Le temps s’écoula ainsi tranquillement. Un oiseau de proie nocturne hulula. Il le vit passer rapide et silencieux. Leurs regards se croisèrent un instant. Lyanne vit la détermination de l’oiseau. La chasse n’avait pas été bonne jusque-là, mais l’aube était encore loin.
La lune se cacha sur la fin de la nuit, laissant le paysage dans une obscurité quasi totale. C’est alors qu’il vit l’ombre claire approcher. Fouillant les différents plans de la réalité, Lyanne repéra bien vite cet homme en armure ancienne marchant difficilement sur ses jambes arquées.
Ainsi ce n’était pas qu’une légende.
La silhouette hésita un peu et marcha franchement vers le couple qui se reposait. Lyanne ne bougea pas. Alors que l’épée de l’ombre se levait pour frapper, Lyanne décapuchonna son bâton de pouvoir. Le mouvement du fantôme se figea.
Une voix rauque s’éleva :
- Qu’as-tu fait là ?
- J’ai juste évité une injustice.
- Personne, tu entends ! PERSONNE n’a le droit de venir troubler mon repos !
- Est-ce un repos, roi cavalier ?
L’ombre eut un cri inarticulé. Moayanne se réveilla. Elle se redressa, regarda Lyanne, le fantôme, de nouveau Lyanne avec un air interrogatif.
- Voilà ton ancêtre, reine-dragon.
La voix d’outre-tombe s’exclama :
- Qui êtes-vous, vous qui ne semblez pas me craindre ? Quel est ce titre ?
Moayanne qui était encore assise, se mit debout. Sur sa tête, le diadème devint couronne, brillante comme un soleil miniature.
Le roi cavalier cria :
- Ma couronne, tu portes ma couronne ! Je ne l’ai jamais vu briller comme cela, même quand je suis redescendu du Frémiladur, elle ne rayonnait pas autant. Es-tu la reine de ce temps ?
Moayanne bomba le torse :
- Je suis la reine-dragon ! Celle qui s’est unie avec l’oiseau de feu comme le fit notre première reine en son temps et même mieux. Je suis oiseau de feu.
L’ombre du roi cavalier baissa son épée, et mit genou à terre :
- Loin de moi l’idée d’effrayer celle qui est de mon sang et de ma descendance.
Il se tourna vers Lyanne.
- Mais qui est celui-ci qui ne semble ni te craindre, ni me craindre !
- Il est roi-dragon, comme je suis reine-dragon. Il est oiseau de feu comme je suis oiseau de feu. Il est la force qui m’a manqué et a guidé mes pas quand j’ignorais où les diriger.
- Il n’est pas d’ici !
Moayanne ferma les yeux un instant. Le dragon aux yeux rouges brilla plus intensément sur la couronne. Quand ses paupières se soulevèrent, ses pupilles avaient les mêmes reflets rouges.
- Il est celui qui me guidera vers qui je suis.
Son regard qui semblait empli de flou, se focalisa sur l’ombre du roi cavalier :
- Mais toi, qui fus mon ancêtre et dont le nom est glorifié pour tes hauts faits d’armes, pourquoi hantes-tu ce lieu ?
- Quand je suis descendu du Frémiladur, couronné comme tu le fus, j’ai pris la suite de mon père comme le veut la tradition. Notre royaume était petit et faible en ce temps-là. Mon père, tout occupé à ses plaisirs et à ses maîtresses, avait délaissé ma mère. J’ai grandi entouré de demi-frères et de demi-soeurs. Ils savaient flatter mon père pour en tirer toutes sortes d’avantages. Nombreux furent les domaines donnés aux concubines et à leurs enfants pour les remercier et les faire tenir tranquilles. La cour, à cette époque, était un endroit sans foi ni loi. Ma mère craignait pour moi. J’ai su plus tard qu’elle avait raison de craindre. On a plusieurs fois tenté de me faire disparaître. Je n’ai dû mon salut qu’à ma rapidité et à ma force… et à mon garde du corps. On disait de lui qu’il avait été un des derniers descendants des hommes-oiseaux venus des contrées lointaines. Sa rapidité et son instinct m’avaient été précieux. Il m’avait enseigné tout cela. À l’époque où mes demi-frères rêvaient encore de batailles héroïques, tout en se battant avec leurs jouets de bois, je connaissais déjà l’art de la guerre et de la trahison. Je n’ai vraiment pris la dimension de la haine qui m’entourait qu’à la mort de ma mère… assassinée avant qu’elle n’ait pu donner naissance à un autre rejeton. À partir ce jour, la vie pour moi ne fut qu’errances et violences. J’ai fui le château de mon père et je n’étais pas dans le convoi quand il partit pour le Frémiladur afin de régénérer la couronne. J’avais traversé les marais et vaincu ceux qui voulaient m’empêcher de passer. C’est dans cette funeste épopée que je perdis mon guide et mon maître d’armes. Le vieil homme descendait bien des hommes-oiseaux. J’ai vu son âme s’envoler comme un faucon vers le soleil levant. Il est mort en me défendant une dernière fois. C’est lui qui m’a dit avant de mourir que tout avait un prix, même ma violence et ma colère. Ce jour-là, je n’ai pas compris. Je vivais pour me venger de ceux qui m’avaient dépouillé de mes droits, de ma mère, de mon père, de mon royaume.
À l’évocation de sa vie, l’ombre avait pris plus de consistance. On devinait maintenant certains détails de son armure et de ses armes.
- J’ai escaladé le Frémiladur une journée avant que n’arrive le convoi officiel. La terre tremblait tout le temps et les fumées étaient âcres. Je savais où aller, j’avais reçu l’enseignement des sages du palais. Mon sang s’est mis à bouillir quand j’ai vu mon père, vieillard claudiquant, s’approcher du bord du cratère accompagné de ces bâtards que je haïssais. J’ai alors reconnu Bedritch, son préféré ! Il avait déjà revêtu le costume royal. N’y tenant plus, j’ai sauté au milieu d’eux en hurlant le cri de guerre des rois. Bedritch a tellement eu peur, qu’il en a laissé tomber la couronne. Nous avons tous assisté impuissants, à sa chute dans le cratère. Tout le monde s’est précipité pour la regarder tomber. Elle rebondissait de pierre en pierre et il y eut un éclair quand elle toucha la lave. Mon père se mit alors à hurler de me tuer. Je me suis retrouvé seul face à la dizaine de ses bâtards, l’arme à la main. La rage m’a pris. Une rage noire qui a obscurci ma pensée et fait rougeoyer mes yeux. Ce fut le hurlement de mon père qui me fit sortir de cette transe. “LÀ ! LÀ !” hurlait-il en me montrant. Alors je vis les survivants mettre genou à terre et poser les armes. Il me fallut un moment pour comprendre que je portais la couronne et que j’avais occis la plupart de mes bâtards de frères. J’ai rangé mon arme et me suis retourné pour descendre. Mon instinct m’a fait éviter le coup qui se voulait mortel. J’étais plus affûté que mon épée et mon assaillant ne survécut pas. Je l’ai précipité dans le cratère et j’ai égorgé tous les autres. Quand j’ai eu accompli ma vengeance, mon père me regardait les yeux agrandis par l’horreur. Il ne bougeait plus. Quand je me suis approché, j’ai constaté sa mort. J’ai poussé un cri de joie. Vengée ! Ma mère était vengée !
C’était presque un cri qui était sorti de la gorge du spectre qui devenait de plus en plus visible. Il était grand et son armure, bien que finement décorée, portait les traces de nombreux coups.
- Je suis arrivé seul au camp en bas. Quand ils m’ont vu, les courtisans sont restés figés. Le chef de la garde qui était un des frères d’une des maîtresses de mon père, hésita un instant. Il n’avait pas sorti la moitié de son épée du fourreau que son second l’avait transpercé en criant : “ Longue vie au roi !” Tous les gardes royaux se rangèrent derrière lui en un cri unanime. C’est ainsi que commença mon règne. Quand je suis arrivé à la forteresse blanche, le convoi ne comptait plus que des fidèles. Les autres avaient fui ou étaient morts. Il me fallut un an pour nettoyer le royaume et puis je me suis intéressé à nos voisins qui avaient profité de la faiblesse de mon père pour arracher des pans entiers de ma terre. J’ai fait construire ici mon premier fort. À lui seul, il a valu une armée. Ceux de l’autre côté de la frontière n’osèrent jamais venir l’attaquer. Les autres forts comme celui-ci, furent mes camps de base pour reconquérir mon royaume dans ce qu’il aurait dû être. Quand mon attention se tourna vers la vallée que vous voyez là-bas, j’ai vu arriver une ambassade. Quelle ne fut pas ma surprise d’y trouver la plus belle des femmes. Le roi de ce royaume, sans descendant mâle, me proposa sa fille et le royaume à sa mort. Voilà pourquoi la guerre n’entra jamais sur ces terres.
Devant Moayanne et Lyanne se tenait maintenant un guerrier au regard rougeoyant et aux traits farouches. Lyanne jugea la qualité de ses armes d’un œil expert.
- Mon règne n’était pas terminé. J’ai continué tant que j’ai pu à repousser les limites de mes terres. Celle qui était devenue mon épouse, se révéla une reine merveilleuse. Elle organisa le royaume, le commerce, fit construire routes et auberges. Elle parsema le pays de nombreuses petites garnisons qui assurèrent la sécurité. La prospérité suivit. Pendant ce temps, je me battais au nord. Dans une sombre forêt enneigée, j’y ai fait la rencontre d’une femme. Elle n’a pas tremblé à notre approche. Elle a même guéri ceux des nôtres qui étaient blessés. Nous nous sommes arrêtés quelques jours. Notre groupe avait été séparé du reste de l’armée. Nous allions repartir quand elle m’a pris le bras et m’a dit : “Si tu pars, tu connaîtras la mort demain”. Je l’ai regardée. J’ai haussé les épaules. Nombreux étaient ceux qui m’avaient prédit cela. J’allais monter en selle, quand son regard m’a arrêté. Ses yeux étaient deux puits vertigineux. “Tu ne crains pas la mort. Je le sais. Mais ton âme est toujours en guerre et tu ne connaîtras pas le repos ! Reste et découvre la paix ou pars et tu connaîtras l’errance éternelle, à moins que tu ne rencontres le messager des dieux!”. J’ai de nouveau haussé les épaules et je suis reparti. L’embuscade nous attendait au passage du col. J’ai été le dernier à tomber. Je suis mort en voyant mes troupes monter à l’assaut. Ce sont eux qui ont ramené ma dépouille au palais. Mais moi, j’étais devenu spectre. Les paroles de la femme me sont revenues en mémoire. J’ai retrouvé sa baraque. Elle m’a regardé avec ses yeux qui voyaient ce que les autres ne voient pas. Elle m’a dit : “Cherche un lieu où règne la paix et apprends la paix”. C’est à cause de ces paroles que je suis venu ici.
Lyanne regardait le roi cavalier qui semblait avoir retrouvé toute sa matérialité.
- As-tu trouvé la paix ? demanda Moayanne.
- Depuis des lunes et des lunes, vous êtes les premiers à ne pas fuir quand j’approche.
- Tu fais partie de mon histoire, roi-cavalier. La fuite est un acte inconnu pour une reine dragon. Tu es celui qui fit le royaume dont j’hérite. Sois remercié pour cela.
Le roi-cavalier eut un frémissement. Lyanne, debout, regarda Moayanne et le roi-cavalier.
- La reine-dragon est jeune et doit encore apprendre. Elle ignore qu’elle est messagère du Dieu-dragon. Bientôt elle saura cela. Le soleil va apparaître, roi-cavalier. Notre présence ici est signe que tu vas connaître le repos. Le temps d’aujourd’hui est. Le temps d’hier a disparu. Seules nos mémoires le gardent.
- Le roi-dragon a raison. Le royaume que tu as conquis, je le garderai et je l’embellirai. Tu as connu la guerre, maintenant connais la paix. Je ferai de ce lieu un mémorial.
Le regard du vieux roi se remplit de panique :
- La paix… Je ne sais même pas ce que veut dire ce mot.
Moayanne lui toucha la main :
- Tu vas apprendre...
Les rayons du soleil émergèrent dans la vallée. Ils illuminèrent la rivière et comme un feu liquide se répandirent jusqu’au fort d’Éstresses. L’armure se mit à flamboyer prenant ces teintes bleu-orangé qu’on ne voit qu’au lever du soleil. Devant la violence du phénomène, les yeux de Lyanne se recouvrirent de leur membrane de protection, lui rendant son aspect de rouge dragon. Moayanne redevint dragon blanc. Quand le phénomène cessa, le roi-cavalier avait disparu. Son équipement formait un tas aux pieds des dragons.
Moayanne se pencha :
- Regarde ! dit-elle à Lyanne. Une épée d’obsidienne.
Lyanne examina la trouvaille de Moayanne. Il se souvint de la légende que Talmab avait racontée, il y a si longtemps.
- Pourrait-elle être l’épée de Stien ? interrogea-t-il.
- On a perdu sa trace à l’époque des conquêtes du roi-cavalier, répondit Moayanne. C’est l’épée du premier roi, celui qui amena l’oiseau aux plumes d’or à la reine. Je pensais cette légende inconnue en dehors du royaume.
- Elle me fut racontée, il y a fort longtemps par celle qui me traita comme son fils. Quel est ton désir pour elle ?
- Qu’elle repose ici où repose le roi-cavalier.
- Alors regarde, dit Lyanne.
Il fit une glace aussi transparente que l’eau, y enfermant, pièce après pièce, tout ce qu’avait porté le roi cavalier. Pour finir, il mit l’épée d’obsidienne là où aurait été la main, si l’armure avait été habitée.
Il redressa le bloc transparent et Moayanne sursauta en voyant devant elle, la silhouette du roi-cavalier. Bien que vide, l’effet était saisissant. Elle mit la main sur la surface glacée. Elle regarda Lyanne :
- Comment une telle matière peut-elle exister ? Elle semble insensible à ma chaleur.
- Cela fait partie de ce que tu dois apprendre, reine-dragon. Viens avec moi, dit Lyanne en prenant sa forme de dragon.
- C’est impossible, répondit Moayanne. Il me faut rejoindre les miens au pied du Frémiladur. Voilà trop longtemps que je suis partie.
Lyanne eut un petit rire.
- Sois sans crainte… Nos raccourcis ont aussi cet avantage de passer à travers la trame du temps. Pour que tu puisses sauver Horas la belle, j’ai traversé un des ruisseaux du temps. Nous sommes arrivés devant Horas la belle, avant ton départ du Frémiladur. Nous arriverons à temps pour que Savalli soit rassuré et avec lui, tous les autres.
Lyanne se mit en position de décollage :
- Maintenant, le temps est venue pour toi de découvrir tout de toi.
Ayant dit cela, il donna deux vigoureux battements d’ailes qui le propulsèrent loin dans le ciel. Moayanne le regarda partir. Devait-elle le suivre ? Elle hésita un instant, un tout petit instant et décolla à son tour. Se découvrir : l’idée lui sembla passionnante, risquée mais passionnante.
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