Tong ! Tong ! Lyanne ouvrit les yeux. Le bruit se rapprochait. Il était régulier. D’une sonorité grave, il lui évoquait les tambours Gowaï. Cela éveilla son intérêt. Il n’avait pas de glace en mer pour y creuser des tambours. L’eau transmettait aussi ces vibrations, ainsi que d’autres qui semblaient leur répondre. Repliant ses ailes, il se laissa couler. Il nagea vers la source du bruit.
Toong ! Toong ! Celles-là venaient d’en dessous de lui. Plus fortes, plus graves, il les relia à une source plus grosse qui montait vers la surface. Il sonda. Dans la lumière de plus en plus ténue, il sentit plus qu’il ne vit, la créature marine qui se dirigeait vers la surface. Malgré sa taille, il fut bousculé par la vague qui l’accompagnait. Il espéra ne pas avoir à lutter avec. Il la suivit. Parfaitement adaptée au milieu marin, la créature avait poursuivi sa route à une vitesse que Lyanne n’atteindrait jamais dans l’eau.
Quand il arriva près de la surface, il vit le chaos. L’eau était brassée dans tous les sens par un grand corps qui se débattait en s’agitant. En se rapprochant, il vit aussi des hommes qui tentaient de survivre dans ces maelströms. Un corps inanimé passa à côté de lui, il l’attrapa. On était en plein combat. Fort de son pouvoir, il fit une bulle d’air pour y enfermer celui qu’il avait attrapé. Prudemment, il resta en dessous de la bataille. D’autres hommes coulaient. Il laissa passer les morts et récupéra les vivants pour les mettre avec le premier.
Lentement les événements se calmèrent. L’énorme créature des profondeurs était maintenant prise dans un réseau de cordes entremêlées dont elle ne pouvait sortir. Ainsi réduite à l’impuissance, la myriade de petites embarcations entreprit de la remorquer. De temps à autre la bête remuait encore sans pouvoir se libérer. Lyanne pensa qu’il était temps pour lui de sortir. La flottille était devant lui quand il émergea. Le premier qui le vit poussa un cri. Tous les autres se retournèrent. D’un même ensemble, ils se jetèrent sur leurs armes. Lyanne poussa en avant ceux qu’il avait récupérés. Un homme fit un geste et posa sa sagaie. Une embarcation se détacha du groupe pour s’approcher de lui. De son museau, il poussa les restes des barques et les hommes qui y étaient accrochés.
- TIMINKALOF ! hurla le barreur de l’embarcation en direction de la flottille.
À son annonce, il y eut des cris de joie. D’autres barques vinrent vers les rescapés qui se répartirent entre elles.
Resta celle qui s’était approchée. Le barreur fit des signes à ses rameurs qui par petites poussées, amenèrent l’embarcation près de la tête de Lyanne qui était la seule partie émergée.
- Rame na ko tongtong borsal.
Lyanne fixa l’homme dans les yeux. Comme toujours quand Lyanne faisait cela, l’homme se troubla, bafouilla un peu, mais Lyanne avait eu le temps de voir dans son esprit la langue qu’il parlait.
- Tu n’es pas un tongtong mais ta tête est aussi grande. Tu as sauvé les nôtres.
- Qu’il vienne ! hurla celui qui commandait la flottille.
Le barreur qui parlait à Lyanne s’était retourné en entendant crier, il regarda à nouveau Lyanne.
- Viens, nous ferons la fête.
Il sursauta quand Lyanne lui répondit.
La barque reprit le chemin du retour, suivant la flottille qui traînait le tongtong. Lyanne leur emboîta la pas.
Ils mirent une journée et une nuit à rentrer au port. De temps à autre le tongtong se manifestait en essayant de se débattre. Les barques étaient remuées dans tous les sens mais les cordes tenaient bon. Quand ils approchèrent de la côte, Lyanne ne put voir si s’était une grande île ou un continent.
Les hommes traînèrent le tongtong le plus près de la côte. L’énorme bête s’échoua. Elle eut des soubresauts qu’ils utilisèrent pour la monter encore plus haut. Sa queue et ses nageoires arrières étaient arrivées à la limite de la terre quand elle cessa tout mouvement. Pendant ce temps Lyanne était sorti de l’eau en ajustant sa taille.
Il s’approcha du tongtong.
Des hommes à longues sagaies encerclèrent et le tongtong et Lyanne. Le chef s’approcha prenant à son tour une de ces lances au manche démesuré. Il regarda Lyanne :
- Veux-tu le sacrifier ?
- Ce geste est celui du chef, répondit Lyanne. Tu es le chef.
Une silhouette, la tête couverte d’un grand masque, arriva en agitant des tubes qui faisaient du bruit.
- Que la paix soit sur notre peuple et la compassion dans son coeur. Tongtong ne nous maudit pas de t’ôter la vie pour que vivent les nôtres…
Lyanne recula, écoutant la psalmodie de bénédictions du chaman. Quand celui-ci eut fini, il s’arrêta auprès de la queue du tongtong. Sortant un court épieu, il le planta dans la peau épaisse qui en composait l’extrémité. Le chef s’élança alors sur l’épine dorsale de la bête échouée. Il courut jusqu’à sa tête sur son échine. Arrivé au bout, il enfonça sa lance en poussant un grand cri. On entendit un puissant TONG TONG pendant que se soulevait la tête dans un dernier spasme, secouant l’homme accroché à sa lance. Puis dans une grande éclaboussure, tout s’acheva. La tribu poussa des cris de joie et se rua vers la proie tant convoitée. Derrière les hommes, armés de longues sagaies tranchantes, venaient les femmes et les enfants avec des paniers pour récupérer ce qui allait être découpé. Le premier panier qui descendit fut amené à Lyanne, le deuxième au sorcier qui était à côté.
Ne sachant que faire, Lyanne regarda le chaman. Celui-ci quitta le masque et le costume qui le recouvrait. Comme tous les autres, il était d’une grande maigreur, ses yeux étaient aussi noirs que la nuit. Sans faire plus de cérémonie, il se jeta sur la nourriture. Lyanne, à son tour, goûta le tongtong. Il eut dans la bouche une chair élastique manquant de saveur. Il eut la vision des profondeurs de la mer et de ses noirs abysses.
Lyanne ne termina pas ce qu’on lui avait amené. Il autorisa le chaman qui avait englouti le sien à finir. L’homme avait ralenti et prenait le temps de mâcher entre deux bouchées.
- Vous étiez affamés, dit Lyanne
- Il n’y a plus… de nourriture… depuis des jours et des jours… J’ai intercédé... maintes et maintes fois… sans que les dieux… nous écoutent.
- La terre est pauvre.
- Oui, et la récolte… a pratiquement séché sur pied… Nombreux furent les morts.
Lyanne le laissa continuer à manger un moment puis il reprit la parole quand le chaman s’arrêta.
- Chassez-vous souvent les tongtong ?
- Traditionnellement quand les vivres viennent à manquer. Mais la chasse est difficile. Sans ton intervention, nous aurions eu encore plus de morts. Ta venue est une bénédiction qui va nous coûter.
- Explique-toi ?
- Nous sommes le peuple maudit. Notre terre est presque stérile, la pluie ne tombe presque jamais. Les autres peuples disent de nous que nous portons le mauvais oeil. Quand nous arrive un bienfait, nous devons le payer. Les morts lors de la pêche au tongtong, sont le prix à payer pour que les autres survivent. Beaucoup ont été sauvés cette fois-ci. Alors qu’allons-nous devoir payer ?
Le chaman leva un regard aux prunelles noires vers Lyanne.
- Tu ne peux comprendre, toi dont les yeux sont comme de l’or.
Le découpage dura plusieurs jours. Lyanne alla pêcher pour son compte, capturant des poissons aux reflets argentés qu’il rattrapait par son vol rapide.
Il profitait des repas du chaman pour venir parler avec lui qui jouait le rôle du maître sorcier auprès de ce peuple décharné aux yeux noirs. En survolant la région, il avait vu qu’il était sur une grande île non loin du continent. Le manque d’arbres, d’eau et de terres arables, rendait l’endroit peu enviable. Lyanne lui avait demandé pourquoi il ne pêchait pas les autres animaux. Le chaman avait répondu que les poissons autour de l’île étaient empoisonnés. Celui qui en mangeait se vidait de ses fluides intérieurs jusqu’à mourir. Quand Lyanne avait parlé des grands poissons argentés qui bondissaient en mer, là où ils avaient capturé le tongtong, le chaman parla du manque de lignes de pêche. Ils ne pouvaient faire que des cordes à tongtong avec les fibres de l’herbe qui poussait. Des cordes rêches et rugueuses qui agrippaient bien la peau des tongtong mais pas les poissons argentés. Quand Lyanne avait parlé de chercher de l’eau pour arroser la terre, le chaman avait parlé du manque d’outils. Seul le bois flotté existait et on le gardait pour les indispensables sagaies à tongtong. À chacune de ses interrogations, le chaman répondait par une impossibilité, avec souvent un commentaire sur l’incompréhension de ceux qui n’avaient pas les yeux noirs.
Lyanne avait compris que ce peuple forgeait son identité autour de ses malheurs. Sans la croyance que rien d’autre ne pouvait exister pour eux, ils n’auraient pas pu continuer à vivre sur cette île.
Il fut un peu surpris de voir l’enfant venir vers lui.
- Z’est toi qu’a péché mon papa ?
- Il était à la pêche au tongtong?
- Z’est lui qui bat les tambours.
- Raconte-moi.
- T’as vu la grande barque ? Ben non t’as pas vu, elle est cassée.
L’enfant avait dit cela comme une évidence.
- Même qui vont la refaire, mais on sait pas quand.
Il disait cela en jouant avec une tige de ces herbes hautes qu’on trouvait en abondance et qui servait à faire les cordes à tongtong. Il traçait des traits dans la poussière se rapprochant et s’éloignant des griffes de Lyanne.
- Z’est vrai qu’tu voles ?
- Oui, répondit Lyanne.
- Pourquoi j’vole pas, moi ?
- As-tu déjà vu des humains voler ?
- Ben nan, mais si j’volais…
- Que ferais-tu ?
- J’ramènerai plein à manger !
- As-tu souvent faim ?
- Tout le temps, même que des fois, on manze des herbes.
- Comme celles que tu tiens...
- Ben ouais, ya rien d’autre... t’sais !
- Aujourd'hui, tu as du tongtong.
- L'est pas bon. J'préfère quand ya des galettes.
- Il faut autre chose que des herbes pour faire des galettes, répliqua Lyanne. Où trouve-t-on cela ?
- Viens, j'te montre.
L'enfant parti en sautillant. Lyanne se leva et le suivi. Ils montèrent un moment pour atteindre un
plateau un peu plus haut. La terre y était plus riche qu'au bord de la mer. Bien entretenue et bien arrosée, elle donnerai assez pour nourrir la tribu. Lyanne regarda autour de lui :
- Où est la source ? Il faut de l'eau pour que les plantes poussent.
- Faut aller la chercher là-bas, dit l'enfant en désignant un point au loin.
- C'est loin !
- Et pi c'est lourd ! Y'en a jamais assez !
Lyanne regarda la terre devant lui. Il sentait l'eau qui courait en dessous.
- T'mag laisse l'invité, dit un adulte qui arrivait avec une cruche ébréchée pleine d'eau.
- Il m'enseigne, dit Lyanne...
Cela fit rire l'adulte aux yeux noirs.
- Il est bien petit pour enseigner. Y sais pas de quoi il parle.
- Il me parlait de l'eau qu'il faut aller chercher là-bas quand elle court sous la terre.
- C'est ce que j'vous disais ! Il ne sait pas de quoi il parle. Y a pas d'eau en dessous. Dès qu'on creuse un peu, on tombe sur d'la roche qu'on peut pas casser. Même si y'avait d'l'eau on pourra pas l'atteindre. Y’aura d’eau quand la saison des pluies arrivera.
L’homme ne s’était pas arrêté pour parler et ses derniers mots s’étaient perdus dans vent pendant qu’il redescendait vers le village.
- Crois-tu tout cela T’mag ? demanda Lyanne à l’enfant.
- Tout l’monde dit ça, répondit l’enfant.
- Savent-ils tout ce qu’il y a à savoir ? Je regarde la terre par-là et je sens l’eau.
- Tu sens l’eau ?
T’mag renifla.
- J’sens rien !
- Viens, approchons-nous.
Lyanne se dirigea vers l’épaulement de terrain qui bordait les champs en amont.
- Que vois-tu ? demanda Lyanne à l’enfant.
- Ben rien !
- Rien ?
- Ben si, la terre, les cailloux, les herbes et puis les buissons...
- Vois-tu comment sont les herbes et les buissons ?
- J’comprends pas.
- Je vois des buissons presque verts alors que les autres sont jaunes. Pourquoi ?
- Parce que z’est comme ça, dit T’mag en haussant les épaules.
- Quelle curieuse réponse ?
- Z’est c’qu’on m’dit quand j’demande.
- Ah ! Peut-être voudrais-tu savoir ?
- Tu sais, toi ? demanda T’mag en jetant un regard plein d’espoir vers Lyanne.
- Allons-voir.
La bordure du champ était faite dfépineux aux branches fines. De petites feuilles vertes en montraient la vivacité sur une petite portion.
- Regarde, T’mag. Le sol est différent ici.
Lyanne donna un coup de patte, creusant un profond sillon au pied de l’arbuste.
- Tu pourrais creuser ici.
- Tu crois ?
- Essaye ! Sinon comment sauras-tu si tu peux le faire ?
T’mag chercha un peu et trouva une pierre plate qu’il put manipuler à deux mains. Il revint tout fier de sa trouvaille et donna quelques coups dans le fond du sillon creusé par les griffes de Lyanne. Il retira du sable grossier tassé par le temps. Quand il heurta la pierre, il dit :
- T’vois, ya que d’la pierre !
- Je vois, mais ce que tu viens de retirer est humide.
- Ah ouais ! j’avais pas vu. C’est curieux ça.
T’mag se remis au travail en suivant la zone humide.
- Aie ! dit-il en se piquant
Il regarda Lyanne :
- Y m’gêne, dit-il en désignant l’arbuste. Ça vient d’en dessous.
Lyanne posa ses griffes sur la plante et tira. Elle résista un moment avant de céder dans un grand craquement. Elle sortit lentement de son logement avec une longue racine sur laquelle étaient encore accrochées des pierres.
T’mag siffla entre ses dents pour exprimer son étonnement. Il se pencha à nouveau vers le trou dans le sol. La terre y était humide. Il déblaya le cône laissé par la plante. Plus il enlevait de terre et plus elle était mouillée.
- D’l’eau ! dit-il en se relevant.
Son sourire se mua en masque de peur.
- Qu’est-ce q’va dire mon père ?
- L’eau est indispensable pour les champs, répondit Lyanne. Il en sera heureux.
- Mais tu ne comprends pas, c’est nouveau…
- Et ?
- Tout c’qu’est nouveau est dangereux. Si les anciens l’faisaient pas, c’est qu’y faut pas l’faire.
T’mag se mit à reboucher le trou.
- J’veux pas être celui qu’amène l’malheur…
Lyanne secoua la tête.
- Tu sais que l’eau est vie. Aujourd’hui tu as le droit de choisir. Un jour moi aussi, j’ai eu à choisir. C’était un anneau. Soit je le prenais, soit je le laissais. Dans un cas je vivais, dans l’autre je mourais.
T’mag s’était arrêté de remettre de la terre. Il regarda Lyanne.
- J’ai choisi ce qui pouvait sembler le plus risqué et… je suis là aujourd’hui.
T’mag avait hésité un moment mais sa peur fut plus grande.
- Faut remettre tout ça en place…
Lyanne mit un moment à le convaincre qu’on ne pouvait pas replanter l’arbuste, d’autant plus que l’eau avait trouvé son chemin. L’enfant avait pris peur et avait beaucoup insisté pour partir. Ce qui au départ lui était apparu comme un jeu, l’effrayait. Lyanne l’avait suivi sans rien dire.
Il avait fallu deux jours pour que l’eau remplisse le trou. Il fallut encore autant de temps pour que naisse le ruisseau.
Le chaman avait été convoqué pour faire une cérémonie conjuratoire. Quel mal allait arriver ?
Lyanne avait entendu T’amg dire à son père :
- En attendant qu’le mal arrive, on pourrait cultiver la terre.
- Tais-toi, mon fils. Il faut attendre ce que va dire le chaman. Les esprits sont contrariés. Rien de semblable n’est jamais arrivé.
- Ben oui, mais ya eu aussi l’arrivée du dragon qu’a sauvé les chasseurs de tongtong et ya rien eu de mal.
- Tais-toi, mon fils. Le chaman va parler.
- PEUPLE AUX YEUX NOIRS, hurla le chaman. La trame du monde a bougé.
Sa déclaration sidéra les participants. Tous se regardèrent avec des yeux inquiets. Qu’allaient-ils devenir ?
- Les antiques règles sont bouleversées. Un passage s’est ouvert entre les entrailles de la terre et notre plan de vie.
T’mag regarda Lyanne qui se tenait assez loin de là. Qu’avaient-ils fait ? La seule chose qui le rassurait, était que personne ne semblait savoir qu’il était celui qui avait ouvert le passage.
- Les esprits m’ont parlé. Cette eau n’est ni malédiction, ni bénédiction. Elle est force, tellement forte qu’elle les déplace. Leurs voix devenaient faibles… Bientôt, ils ne seront plus là pour nous guider.
Il y eut des cris dans l’assistance. Plus d’esprits pour les guider ? Qu’allaient-ils pouvoir faire ?
Si un des plus jeunes proposa de cultiver pour se préparer au pire, les autres décidèrent de faire un rite d’expiation pour les fautes qu’ils avaient dû commettre pour se voir ainsi punis.
Lyanne vit la majorité du peuple aux yeux noirs se diriger vers la plage. Les enfants furent écartés et s’égaillèrent dans toutes les directions. Lyanne arrêta T’mag quand il passa près de lui.
- Que vont-ils faire ?
- Faut qu’le sang coule pour apaiser les esprits. P’t-être qu’y reviendront ?
Lyanne le laissa continuer son chemin et se dirigea vers la plage. Le chaman haranguait les hommes pour qu’ils offrent leur sang sur la pierre à offrandes. Avec un morceau de coquillage, ils s’entaillaient suffisamment pour que le sang tache la pierre. Pendant qu’un participant officiait, les autres psalmodiaient un chant aux sombres accents. Les paroles parlaient de malédictions et de fautes. Lyanne ressentit une lassitude. Il était arrivé depuis maintenant assez longtemps. Il espérait avoir un signe de la direction à suivre. Rien ne se passait comme il espérait. Il décida de prendre du recul puisque tout ce qu’il faisait pour eux semblait leur compliquer la vie.
Il avait vu plus haut sur la colline, un surplomb. Il pensa qu’il y serait bien pour réfléchir. À l’abri des regards, il pourrait même reprendre sa forme humaine. Depuis qu’il avait fait Shanga, c’était la première fois qu’il restait aussi longtemps sous une seule forme. L’autre lui manquait. Jetant un dernier coup d’œil aux hommes qui se sacrifiaient pour une cause qu’il ne pouvait comprendre, il décolla.
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