mardi 4 mai 2021

Ainsi parla Rma, le fileur de temps...101

Riak recevait ses espions en présence du général. Ses informateurs venaient lui rendre compte de ce qui se passait dans tout le pays ainsi que le pays des seigneurs. Elle apprit avec soulagement que, complètement désorganisé par la grande vague qui avait englouti le roi et toute son armée, le gouvernement provisoire, mené par un général gayeler, ne songeait pas à envoyer des renforts soutenir le roi Sink. La ville sainte était sous contrôle et, comme les prêtres s’étaient ralliés à Sink, le général des gayelers n’avait pas d'opposition systématisée en face de lui. Toutes les familles nobles avaient vu disparaître leurs chefs de file en même temps que le roi. Quelques fils cadets tentaient bien de renforcer le pouvoir de leur famille sans y arriver vraiment. Tous ceux qui détenaient quelques pouvoirs avaient été rassemblés dans la ville sainte. Quand l’un d’eux devenait trop turbulent, un détachement de Gayelers le ramenait à la raison manu militari. Le procédé, bien que violent, s’était révélé efficace.
Les Oh’m’en relayaient les messages efficacement et colportaient les nouvelles de tout le pays. Le calme  régnait, mais un calme tendu, pouvant exploser à tout moment. L’armée des seigneurs faisait mouvement vers Clébiande, avec pour ordre de s’y retrancher et de préparer la bataille suivante. Seuls les deux régiments de gayelers, enfin ce qu’il en restait, étaient dans les environs.
   - Quelles sont leurs intentions ?
   - Un charbonnier les a vus combattre le géant.
   - Ils combattent le Rmanit ?
   - Oui, ma reine. Enfin, leur chef combat, les soldats regardent et surveillent les environs.
   - Il faut que je voie cela !
Comme toujours, Riak fut retenue par de multiples tâches. Elle ne put quitter le camp qu'après le repas de midi. Elle retrouva ses éclaireurs. Ils l’attendaient sur une petite butte couverte d’un bois dense. Par une trouée, on voyait le Rmanit s’appliquant à retourner la terre.
   - Où sont les seigneurs ?
   - Sink s’est fait blackbouler par le Rmanit. Ils l’ont récupéré. Zont bien essayé de s’occuper du géant mais ça a raté.
Riak écouta le rapport de l’éclaireur. Il lui décrivit avec détails, les essais des seigneurs pour combattre le Rmanit et surtout leurs échecs. Seul Sink avait assez de pouvoir pour l’arrêter. Les autres étaient complètement inefficaces.
   - Et là, je ne vois personne !
   - Ils sont repartis, ma reine. Sink semblait sonné.
   - Les nôtres sont où ?
   - On les attend, ma reine.
   - Bien, allons voir ce Rmanit !
Riak descendit de la butte en petite foulée suivie des léopards. Elle arriva sur la trouée. Le géant pelletait de ses larges mains, lui tournant le dos. Riak dégaina son arme et accéléra. Elle atteignit le Rmanit à pleine vitesse. Les éclaireurs qui la suivaient de loin, la virent sauter sur la cuisse, le bras puis le dos du géant tout en donnant des coups d’estoc. Celui-ci réagit en se redressant et en tentant de ses mains pleines de terre de se débarrasser de cet indésirable. Les pierres, les plantes et le limon volèrent plus ou moins loin sans atteindre Riak qui était déjà descendue lui tapant sur les pieds. Le géant se mit à danser sur place, autant pour éviter les coups que pour écraser son agresseur. Les éclaireurs prirent position autour des protagonistes, surveillant les alentours, ne pouvant s’empêcher de regarder leur reine qui semblait voler autour du Rmanit.
Ils virent des mouvements dans les bois, sur une colline plus lointaine. Les seigneurs avaient aussi leurs éclaireurs qui venaient voir ce qu’il se passait. Ils ne les perdirent pas de vue. Les seigneurs ne tentèrent pas de s’approcher. Le chef des éclaireurs jeta un coup d’œil vers Riak. Il la vit comme une mouche autour du Rmanit, l'empêchant de faire ce qu’il avait à faire. Le géant, depuis l’intervention de Riak, n’avait pas avancé d’un pas. Il piétinait sur place, creusant la terre qu’il avait terrassée de ses larges pieds.
Le soleil avança dans le ciel. Riak sentit petit à petit qu’elle ralentissait. Sa course devenait moins rapide et ses coups d’estoc moins puissants. Les mains du Rmanit passaient de plus en plus près d’elle. Elle continua malgré tout. Le soir approchait quand un des doigts du géant la toucha. Riak, la légère, fit un vol plané d’une dizaine de pas. Elle le termina par un roulé-boulé. Elle se retrouva debout mais essoufflée. Elle se pencha en avant pour reprendre son souffle. Immédiatement, le Rmanit avait repris son activité, creusant le sol à pleines mains. .
Un détachement arriva à ce moment-là. Il y eut des mouvements du côté des seigneurs. On vit bouger les feuilles et les jeunes arbres. Riak fit un geste pour leur interdire de courir sus à l’ennemi. Face aux gayelers, elle ne voulait pas risquer ses troupes. Ses hommes se rapprochèrent d’elle. Elle leur montra le Rmanit et entre deux respirations, elle leur dit :
   - Essayez de l’arrêter !
Les soldats partirent à l’assaut du géant qui avec ses flèches, qui avec sa lance, qui avec son épée. Riak regarda le spectacle. Ce fut affligeant. Le Ramnit continuait son travail de terrassement comme si les hommes à ses pieds n’existaient pas. Rien ne semblait le toucher. Les flèches rebondissaient comme sur un rocher. Les lanciers piquaient de toutes leurs forces. On entendait le bruit du métal frapper le géant. Ce furent les épéistes qui payèrent leur proximité. Le Rmanit bougea pour avancer vers une nouvelle zone. Comme un humain ignorant les fourmis, il écrasa deux soldats dans son mouvement. D’autres, plus éloignés, furent blessés par les grands mouvements qu’il faisait en déracinant les arbres. Devant l’inefficacité de ses soldats, Riak donna l’ordre de repli. Elle repartit à l’assaut maintenant qu’elle était reposée. Devant sa rage, le Ramnit dut s’arrêter. Ses gestes amples passaient et repassaient toujours derrière la silhouette floue qu’était devenue Riak. Les soldats eurent bientôt l’impression de voir deux reines, une blanche à la chevelure blanche flottant au vent, et une ombre noire encore plus floue. À elles deux, elles formaient comme un nuage de guêpes autour du Rmanit. Il gesticulait sans pouvoir s’en débarrasser.
De nouveau Riak eut besoin de repos. Elle revint vers ses hommes qui avaient pris position autour. Elle jura entre ses dents. Si elle avait bloqué le Rmanit, elle ne l'avait en rien blessé. Le capitaine s'approcha de Riak qui semblait épuisée.   
   - Allez-vous bien, ma Reine ?
   - Oui… Capitaine… Je me repose… et j’y retourne…
Riak prit quelques respirations avant de reprendre.
   - Ne restez pas à découvert… Prenez une position défendable… L’ennemi est… peut-être à côté…
À côté du souffle de Riak, on entendait le bruit de la terre remuée et de la végétation broyée. Pour la troisième fois Riak repartit à l'assaut. Elle se sentait comme un taon zonzonnant autour d’un cheval. Pour la troisième fois, le Rmanit cessa de retourner la terre pour tenter de se débarrasser de cette chose importune qui lui tournait autour. La fatigue arriva plus vite et Riak fut plusieurs fois déstabilisée par le souffle des mains du géant passant au ras de sa tête. Elle avait aussi conscience de cette ombre aussi noire qu’elle était blanche qui la suivait dans tous ses gestes. Elle rompit le combat quand elle vit l’ombre de la main du Rmanit bousculer son double d’ombre, l’envoyant bouler au loin. Quand elle se fut éloignée, elle chercha la silhouette noire, sans la voir. Où avait-elle disparu ?
Quelques soldats s’approchèrent d’elle pendant qu’elle reprenait son souffle. Ils ne l’avaient pas encore rejointe quand une  cavalcade de gayelers chargea en hurlant. Les soldats se mirent à courir vers leur reine, conscients de la trop grande distance. Riak semblait immobile respirant la bouche grande ouverte. Elle se sentait fatiguée par ses rencontres avec le Rmanit. Il lui fallait s’économiser. Elle regarda les chevaux charger. Le premier approcha, lancé à pleine vitesse, faisant vibrer le sol. Le gayeler qui le montait pointait sa lance vers Riak. Décalé derrière, un deuxième cavalier, un peu moins rapide, le suivait. Le premier gayeler pointa sa lance sur la poitrine de Riak qui ne bougeait pas et semblait tétanisé. Il se mit à hurler pour encourager son cheval. Et puis tout alla très vite. Riak bougea à la dernière seconde. Elle tapa sur la lance tout en se dégageant. Le gayeler, surpris, planta sa lance dans le sol. Bloqué en plein élan, il fut désarçonné. Riak, qui avait évité la lance par un mouvement tournant, se retrouva face au deuxième cheval. Elle continua son action en roulant au sol. L’épée siffla au-dessus de sa tête. La rapidité de Riak lui permit de se retrouver de l’autre côté du cheval. Elle trancha les pattes de l’animal qui s'effondra avec son cavalier. Les suivants, qui arrivaient en ordre dispersé, n’eurent pas plus de chance. Quand ses soldats arrivèrent, ils purent achever les ennemis, tous déjà hors de combat.
Ils se replièrent rapidement sans se faire accrocher par le seigneur. En rentrant au camp, Riak convoqua son conseil. Elle leur expliqua que les gayelers étaient dans la région. Il fallait prendre des mesures de sauvegarde et rester en alerte.
   - Je m’occuperai du Rmanit, mais pendant ce temps, il faudra tenir les seigneurs à distance.
   - Ne pourrait-on pas laisser le Rmanit faire ce qu’il a à faire et ne nous occuper que des seigneurs ?
   - Non, Paskini. Laisser le Rmanit faire et on arrive au chaos. Il se dirige vers Clébiande. Et s’il en déterrait d’autres ?
La perspective de voir d’autres géants fit frissonner, même les plus courageux.
Le lendemain, quand Riak approcha du Ramnit, elle fut atterrée par les progrès de Rmanit. Il ne s’était pas arrêté de la nuit. Il n’avait manifestement pas besoin de repos. Un éclaireur lui attrapa le bras, mit un doigt devant sa bouche pour réclamer le silence et lui fit signe de le suivre. Riak se glissa derrière lui entre des arbustes qui la dépassaient de peu. Devant, son éclaireur marchait courbé. Il s’arrêta au bord du bosquet. Il fit de nouveau un signe pour réclamer le silence. Avec beaucoup de douceur, il écarta les branches et montra à Riak des gayelers qui s’étaient mis en position de combat. Riak remarqua tout de suite la silhouette du roi. Il avançait l’épée à la main vers le Rmanit. Elle l’observa quand il lança son attaque sur le géant. Elle vit que, si ses déplacements étaient moins rapides, Sink frappait avec force et obligeait le Rmanit à s’arrêter.
Riak fit signe à son éclaireur. Ils se replièrent en silence et rejoignirent les autres. C’est en chuchotant qu’elle donna ses ordres. Elle ne voulait pas de la confrontation. Elle fit attendre ses hommes. Les éclaireurs eurent pour mission d’observer l’ennemi et de venir faire régulièrement un rapport.
La matinée se déroula avant que n’arrive la nouvelle de leur repli. Riak refit le trajet jusqu’au bord du bosquet. Elle vit Sink qui accompagnait ses gayelers. Il était essoufflé et son épée était au fourreau. Son attention se tourna alors vers le géant. Il n’avait quasiment pas bougé depuis le matin. Tranquillement, il se tourna vers le front de la zone déboisée. Elle le vit replonger les mains dans la terre et se mettre à la malaxer.
Ils attendirent un moment avant de s'avancer sur le terrain fraîchement retourné. Les archers prirent position pour sécuriser l'accès, puis ce fut les lanciers qui se mirent en embuscade.
Riak attendit que tous ses hommes soient en place. Les éclaireurs partirent sur les traces des seigneurs. Riak s'avança vers le Rmanit. Elle l'interpella. Le géant resta de pierre. Comme la veille, elle mit sa vitesse au service de son attaque. Le Rmanit se mit en position pour se débarrasser de cet être importun.
Ce fut un nouveau duel entre eux deux. Ni l'un ni l'autre ne gagna. Le géant, dès que Riak rompait le combat, reprenait son terrassement. Il avait entamé une colline et l'arasait. Riak et lui se battaient dans une sorte de couloir, très large. Lee Rmanit broyait la pierre comme on écrase du sable. Il ouvrait une saignée dans la roche de la colline. Il avait utilisé des blocs de pierre pour tenter de se débarrasser de  Riak sans jamais la toucher. Les soldats et les gayelers un peu plus loin avaient vu voler ces rochers de la taille d’un cheval. Riak ne s'arrêta que lorsqu’elle fut épuisée. Le Rmanit semblait inépuisable. Il ne dormait pas, ne mangeait pas. Il ne faisait qu’avancer dans une direction vers un but inconnu.
Les jours suivants se ressemblèrent. Riak s’épuisait à ces combats sans issue. Le Rmanit atteindrait sûrement Clébiande d’ici une dizaine de jours. La ville ne pourrait rien contre ce géant. Cela désespérait Riak. Il lui fallait trouver une solution.
Ce jour-là, elle était arrivée plus tôt. Le Rmanit creusait une nouvelle tranchée dans une colline. Elle décida de le prendre de haut. Elle arriva par le sommet de la colline. Elle le surplombait. Le géant ne ragardait pas vers elle, alors qu’elle était sur son chemin. Elle vit qu’il s’agitait sur place. C’est alors qu’elle remarqua Sink. Il bloquait le Rmanit par ses coups d’épée. Elle la voyait briller d’un éclat bleuté à chacun de ses impacts. Elle attaqua avec l’intention d’en finir. Ce jour était un jour favorable, elle le sentait. Son arrivée déconcentra le géant. Sink profita de sa distraction pour porter un coup violent qui résonna comme une sonnerie de cloche. Le Ramnit fit un bond en arrière. Quand Riak atteignit le sol, elle porta un coup qui aurait dû être mortel. L’épée de Sink para le coup mais le mouvement l’envoya à terre. Le pied du Ramnit s’abaissa vers lui comme une masse. Là encore, l’épée était là. Le choc entre l’arme et le pied fut sonore, bloquant le mouvement du géant qui vibra. Entre Riak qui tournait autour de lui, rapide comme un éclair et Sink dont l’épée le blessait, il dut reculer pour la première fois depuis qu’il s’était levé de terre.  
Ce fut un combat étrange. Chacun se battait contre les deux autres. Quand les armes de Riak et de Sink se rencontraient, elles sonnaient, claires comme des cymbales. Le son des pieds ou des mains du Rmanit sur la terre, pour écraser l’un ou l’autre, faisait vibrer la terre. Les soldats de Riak et les gayelers qui se tenaient de part et d’autre du combat en ressentaient les effets. Ils étaient sur les bords de la tranchée creusée par le Ramnit et dominaient la scène. Leurs ordres étaient clairs. Ils ne devaient pas engager le combat, juste se défendre en cas d’attaque. Ils se déplaçaient en suivant les combattants. De pas en pas, de virevolte en volte-face, ils remontaient vers Cannfou. Riak décrocha la première. Elle n’en pouvait plus. D’un dernier saut, elle se retrouva sur le bord de la tranchée. Un soldat lui prit la main et l’aida à se stabiliser à distance du combat. Elle regarda en arrière. Sink évita de peu la main du Rmanit. Il lui fit un geste, comme un salut. Mais avait-elle bien compris ?
Elle le vit aussi rompre le combat peu après et rejoindre les gayelers. Le Ramnit se retourna et simplement, mettant les mains dans la terre, il recommença son terrassement. Il retournait la tranchée qu’il avait faite comme s’il la voyait pour la première fois.
Quand elle arriva le lendemain, Riak découvrit le Ramnit non loin de la veille. Il avait passé son temps à refaire ce qu’il avait fait. Il n’avait pratiquement pas progressé. Riak le trouva sur son front de taille, réduisant la colline en gravier. Il jetait des tonnes de pierres et de roches sur les côtés. Elle se positionna un peu en arrière. Elle commençait à comprendre que seul un instinct guidait cet être étrange revenu du fond des temps. Elle n’en comprenait pas le but. Elle comprenait simplement que cet instinct l’emmenait vers on ne savait où et que, quoi qu’elle fasse, il continuerait. Elle allait lui sauter dessus quand elle vit des mouvements de l’autre côté de la tranchée. Sink apparut. Riak attendit de voir ce qu’il allait se passer. Pendant que le Ramnit, toujours insensible à ce qui se passait autour de lui, broyait la roche dans un vacarme épouvantable, les deux souverains se firent face. Sink dégaina Émoque et salua Riak. Étonnée, elle dégaina sa propre arme et lui rendit son salut. Sink sourit et lui fit un signe d’invite, comme on invite une partenaire au bal. Riak fit oui de la tête. Ensemble, ils sautèrent sur le Ramnit. Le combat du jour ressembla à celui de la veille. De nouveau le Ramnit recula pour les poursuivre. La différence vint de Sink, il ne tenta aucun geste contre Riak. Elle fit comme lui, se concentrant sur le Ramnit. Dégagés de la nécessité de se protéger l’un de l’autre, ils purent ramener le Ramnit plus loin que la veille. Quand Riak rompit le combat, ils avaient atteint une région plate entre les collines. Sink la suivit. Elle fit signe à ses soldats de rester loin et fit face à Sink. Tout aussi essoufflé qu’elle, il s’arrêta à trois pas et rengaina son épée. Prudente, Riak garda la sienne en main tout en sachant qu’elle ne pourrait soutenir un combat longtemps. Pendant ce temps, le Ramnit avait repris son activité, repartant dans la direction de Clébiande.
   - Quand on est seul à l’attaquer, il s’arrête !
   - Exact, répondit Riak.
   - À deux, on l’a fait reculer.
   - Oui, acquiesça Riak, se demandant où il voulait en venir.
   - On ne peut pas le laisser se promener dans le royaume comme cela. Il détruit tout et, en dehors de nous, personne ne semble pouvoir agir.
   - Encore exact.
   - Je propose une trêve.
   - Une trêve ?  
   - Oui, il faut arrêter ce destructeur avant qu’il ne fasse plus de dégâts. Seul, je n’ai pas de solution et je n’ai pas l’impression que vous en ayez plus. À deux, on a fait mieux que seul.
   - Que proposez-vous ?
   - Une trêve, comme je disais, une trêve le temps de se débarrasser du destructeur. Trouvons un moyen d’en finir avec lui et en attendant que cela arrive, liguons-nous pour le faire reculer.
La discussion se poursuivit le temps de trouver un accord sur la manière de le faire. Riak rejoignit les siens pendant que Sink repartait vers ses gayelers. Quand elle eut rejoint la ligne de ses soldats, elle vit Jirzérou débander son arc. Il grommelait son manque de confiance dans les seigneurs. Riak le rassura. Elle n'avait pas senti battre son médaillon alors qu'elle était juste à côté de son ennemi.

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