lundi 5 mars 2018

Ainsi parla Rma, le fileur de temps... 41

Riak voyageait comme une mère c’est-à-dire en litière. Le grand rassemblement se terminait avec le départ de la grande prêtresse. Les hommes présents se pressaient pour avoir l’honneur de porter sa litière. Six solides gaillards soulevaient les poutres et le voyage démarrait. Les mères âgées ou de haut rang voyageaient de même. À cause de sa chevelure, Riak se retrouvait dans la même situation. Elle partageait sa litière avec la novice. Loilex et Fannebuis occupaient une autre litière. Les rideaux étaient tirés et personne n’avait le droit de les soulever, surtout pas les porteurs. La longue procession durerait ainsi des jours. La grande prêtresse rentrait à la capitale. Riak savait qu’à un moment choisi, elle quitterait le convoi pour se diriger vers le sanctuaire de Nairav. La novice, qui s’appelait Inali, était tout excitée par le voyage. Elle n’arrêtait pas de chuchoter pour raconter à Riak ce qu’elle connaissait, elle qui avait grandi dans ce pays. Inali avait montré à Riak LE trou dans le rideau qui permettait de voir à l’extérieur. Elles y regardaient chacune leur tour. Riak ne s’y interessait pas plus que cela. Elle était dans la crainte de l’inconnu. Elle fut quand même heureuse de voir sa grande-mère et Pramib faire des grands signes d’au-revoir. Les larmes lui piquèrent les yeux. Elle laissa Inali regarder tout son saoul. Riak préférait qu’elle ne voie pas son émotion. La journée fut longue, monotone et fatigante. Les porteurs se relayaient régulièrement. Riak apprit de sa compagne que le portage durerait jusqu’au saut de la Cann. Après elles seraient en chariot. Cela permettait d’aller plus vite et plus confortablement.
Quand le premier soir arriva, elles campèrent dans les granges du village. Seule la grande prêtresse et ses adjointes dormirent dans la maison du chef du village.
Au milieu de la nuit, Riak, qui était avec les novices, se réveilla. Il lui fallait s’isoler. Prétextant le besoin d’aller se soulager, elle se glissa au fond de la bâtisse. Elle trouva un espace libre. Elle put alors se laisser aller. Toute une journée avec Inali puis avec les novices l’avait épuisée nerveusement. Elle pensa à Koubaye et à leur solitude dans la montagne. En pensées, elle repassa sa journée et ses tensions. Comme toujours quand elle faisait cela, elle sentit la présence de Koubaye. Elle se détendit et le sommeil la prit. Personne ne vit la lueur du médaillon qu’elle portait à son cou, comme personne ne la vit, les yeux fermés, enchaîner les mouvements et les arabesques. On aurait pu prendre cela pour une danse.
Au petit matin, Riak fut étonnée de se réveiller là où elle était. La mémoire lui revint et elle se dépêcha de retourner avec les autres. Personne ne fit de remarque. Seule Koulfa, la gardienne, la suivit des yeux.
Le deuxième jour du voyage ressembla au premier. Riak aurait voulu courir, explorer bois et collines. Au lieu de cela, elle était pliée dans un réduit à écouter les chuchotements de Inali.
Le troisième jour, elle se sentit désespérer. Si cela continuait comme cela, elle allait devenir folle, ou neurasthénique. Au milieu du jour, le convoi croisa le chemin d’un groupe de seigneurs. Ce fut l’émoi dans les litières. Comme lui avait expliqué Inali, le temple était à la fois fort et faible, fort de son soutien populaire mais faible car les seigneurs ne les aimaient pas.
   - C’est à cause des légendes…
Riak lui prêta une oreille attentive.
   - Nous avons nos légendes mais ils ont les leurs. C’est Fannebuis qui un jour nous a enseigné. Tu connais la prophétie qui annonce le retour de la Dame Blanche pour un temps de paix et de prospérité. Chez eux, ils ont aussi une dame blanche, mais elle vient des enfers pour juger et punir. C’est pour cela que toutes celles qui ont les cheveux blancs, pas les vieilles bien sûr, mais toutes celles comme toi et moi sont pourchassées. En fait ils ont peur de nous… Enfin pas vraiment, ils ont peur que l’une de nous soit l’avatar de leur dame blanche des enfers.
Tout en racontant cela, elle regardait régulièrement par le trou dans le rideau. Les seigneurs regardaient passer le convoi. Leurs chevaux piaffaient et leurs mines étaient à faire peur.
   - On raconte, continua Inali, que dans l’est, ils ont ainsi fouillé les chariots d’un de nos convois. Heureusement, il n’y avait que des novices banales, enfin avec des cheveux normaux, enfin tu me comprends. Tu crois qu’ils vont essayer de fouiller les litières.
Riak regarda à son tour par le trou. Elle vit le groupe de seigneurs. Ils étaient solidement armés.
   - Je crois que nous ne risquons rien. Ils ne sont que cinq et nos porteurs sont prêts à en découdre s’ils veulent intervenir.
À ce moment-là commença le chant des hommes. Il était en langue ancienne, heureusement incompréhensible pour les seigneurs. Il parlait de vengeance et de massacres, de haine et de victoire. Inali qui avait repris son observation, s’écria :
   - Ils s’en vont…
Riak se précipita à son tour pour voir. Elle ne vit pas grand-chose mais entendit le galop des chevaux s’éloigner vers l’amont de la vallée. Dans ses veines la colère bouillait. Elle ne savait pas dire si c’était la peur ou sa haine qui lui donnait cette impression. Sans la parole qu’elle avait donnée à la grande prêtresse, elle serait peut-être allée se battre.
Le reste du jour fut aussi monotone que la veille. Pourtant cette banale rencontre alimenta les conversations des novices toute la soirée.
Le quatrième jour fut pour Riak le plus dur. Elle n’avait rien à faire et souffrait de crampes et de courbatures dans cet espace restreint qu’elle partageait avec Inali. Celle-ci ne semblait pas en meilleur forme. Elle la vit se recroqueviller dans un coin et se laisser aller au bercement des porteurs. Riak en fut jalouse. Jamais, elle ne put dormir. Son corps réclamait du mouvement.
Le soir venu, elle faillit pleurer en apprenant qu’il lui restait encore un jour de voyage. Il était trop tard pour faire la descente. Elles dormirent en haut de la cascade. La mère des novices, comme chaque soir, leur donna les consignes pour le lendemain. Descendre le long de la cascade était malaisé pour les piétons. Elle s’approcha d’Inali et de Riak :
   - Il faudra vous couvrir. Je viendrai vérifier que vous ne risquez rien.
Riak faillit répondre vertement. Quand elle vit Inali faire une révérence en remerciant la mère des novices pour sa sollicitude, elle préféra se taire. À voir le regard noir que lui lança la mère des novices, elle comprit que même son silence était interprété comme une insoumission.
Cette nuit-là, Riak dormit mal. L’espace qu’on leur avait donné était trop petit. Elle ne put trouver de coin pour s’isoler.
Quand le jour se leva, elle était de mauvaise humeur. Elle avait les membres raides et les muscles endoloris. C’est alors que la porte de la grange s’ouvrit brutalement. Un groupe de seigneurs entra. À voir leur démarche et leurs propos, ils avaient passé la nuit à boire et, complètement saouls, ils venaient s’occuper des novices comme ils disaient. Des gardiennes bicolores surgirent de partout et s’interposèrent entre eux et les novices. Le plus grand et celui qui tenait le mieux sur ses jambes dégaina son épée avec la ferme intention de se frayer un passage jusqu’aux jeunes filles :
   - DÉGAGEZ, brailla-t-il ou je vous embroche.
Dehors, des hommes commencèrent à se regrouper. Riak sentit la situation devenir explosive, d’autant plus que l’homme et ses compagnons, l’épée dans une main, un flacon dans l’autre, commencèrent à avancer. Les bicolores armées de bâtons se mirent en garde. Riak pensa que si la bataille s’engageait, elle allait avoir de l’exercice. Son pendentif se fit plus lourd.
Le premier homme se rua en avant mais ne fit qu’un pas. Un fouet avait claqué, lui entourant la cheville et le mettant à terre. Tous les regards se tournèrent vers ce nouvel arrivant. À son allure et à sa vêture, on comprit qu’on avait à faire à un chef. D’un deuxième coup de fouet, il fit sauter le flacon de la main de l’homme à terre. Sa voix claqua comme son fouet :
   - Rangez vos armes !
Les hommes, qui étaient prêts à se battre quelques instants plus tôt, prirent des airs de gamins fautifs aidés par les ordres et le fouet de leur chef. Sur ses entrefaites, la grande prêtresse arriva.
   - Qu’est-ce à dire ? demanda-t-elle à l’homme au fouet.
   - Rien de grave, Altesse, répondit l’homme. Quelques ivrognes qui veulent se rendre intéressants.
Il se tourna vers les soldats qui quittaient la grange :
   - Allez au camp et n’en bougez pas !
Il accompagna ses ordres de quelques coups de fouet bien placés qui les firent accélérer. Il se tourna alors vers la grande prêtresse :
   - Baron Kaja Sink, dit-il en saluant. Mes hommes seront punis. Je ne tolère pas ces conduites.
   - Que faites-vous ici, Baron ? Vous êtes loin de vos terres.
   - Vous avez raison, Altesse. J’avais l’ordre de patrouiller dans la région le temps de votre grand rassemblement. Vous savez comme notre roi tient à la paix.
Ayant dit cela, il salua et repartit vers son campement.
Inali glissa à l’oreille de Riak :
   - Je te parie qu’il l’a fait exprès pour humilier la grande prêtresse… Tu as vu comme il l’a traitée…
Riak l’avait trouvé plutôt bienveillant.
   - Et puis, il ne punira jamais ses hommes.
Riak n’écoutait plus Inali qui continuait à babiller dans son coin. Elle avait croisé le regard du baron. Il l’avait vu tête nue et n’avait rien dit.
On les réveilla tôt le matin. La mère des novices arriva et se mit à houspiller tout le monde. Elle se dirigea vers Inali et Riak :
   - Aujourd’hui, vous allez marcher. Seules la grande prêtresse et les mères âgées auront une monture. Je dis cela pour toi, Riak. Inali connaît les règles.
Elle fit signe à une servante qui arriva avec des vêtements.
   - Mettez ça. Vous marcherez en dixième position et vingtième position.
Ayant dit cela, elle les quitta pour aller donner ses ordres à d’autres groupes.
Riak, qui était heureuse de marcher enfin, fit grise mine en voyant le vêtement qu’on leur avait fourni. C’était un grand manteau de toile grossière descendant sous le genou avec une capuche tellement profonde qu’une fois mise sur sa tête, elle n’avait plus qu’une vision réduite du monde. Elle la mit en essayant de se dégager les yeux le plus possible. Quand elle la vit, la mère des novices s’écria :
   - Non ! Non ! Non ! Regarde Inali, elle, elle l’a bien mise !
Elle lui retira sa capuche, râla après ses cheveux blancs qui dépassaient de la coiffe. À l’aide d’épingles, elle empaqueta les cheveux de Riak en un chignon recouvert de tissu. Puis elle lui rabattit la capuche en serrant les cordons ce qui ne lui laissa voir qu’une distance de trois pas devant ses pieds.
   - Et garde la tête baissée quand tu marches.
Puis s’adressant aux autres, elle éleva la voix :
   - Je ne veux pas en voir une relever la tête dans la descente. La discrétion est une des vertus de notre ordre !
Elle-même mit sa capuche et prit la tête de la colonne des novices. Toutes les vingt novices se tenait une gardienne. N’étant pas destinée au culte, elles étaient en tenue habituelle, noire et blanche. Plus grande que les novices, et armée d’un long roseau, elle avait pour mission de surveiller qu’aucune novice ne déroge à la règle. C’est ainsi qu’elles se dirigèrent vers le chemin de Cannfou.
Avant qu’elles n’entament la descente, elles entendirent des bruits de fouet. Malgré les ordres, Riak regarda. Six hommes étaient attachés entre les arbres, torse nu. Ils recevaient des coups de fouet. Non loin, sur sa monture, le baron Kaja Sink regardait. Il ne tourna pas la tête.
Équipée comme elle l’était, la descente ne fut pas une partie de plaisir. À chaque difficulté, des hommes étaient là pour les aider. Plus bas dans la pente, sur le chemin muletier, elle vit les mules qui transportaient celles qui ne pouvaient pas marcher.
Cela prit une bonne partie de la journée et si la grande prêtresse dormit au temple de Cannfou, les novices, les servantes et les gardiennes dormirent dans les granges autour.
Le lendemain matin, des chariots les attendaient. Les servantes se tenaient sur les bancs et les gardiennes sur les marchepieds. On les fit monter par dix dans chaque chariot qui démarrait dès qu’il était chargé. Riak se retrouva avec Inali et avec neuf autres novices. Riak ne se sentait pas à l’aise. Elle était en surnombre. Tous les regards étaient tournés vers elle pendant que le chariot cahotait sur le chemin en direction des gorges de Tianpolang. Ils allaient ainsi suivre le cours du fleuve. Sur le banc de conduite deux servantes, sur le marchepied deux gardiennes. Les boeufs tiraient régulièrement quel que soit le profil du chemin.
   - Je suis Pokina, la chef de dizaine. Tu connais Inali, voici Dipno, Adna, Galbu, Manchu, Goster, Galan, Dalanja, Airague.
Chacune des novices, à l’énoncé de son nom, s’était levée à moitié malgré les cahots, en esquissant une espèce de révérence.
   - Moi, c’est Riak.
   - C’est vrai que tu vas être novice avec nous ? demanda Adna. 
   - La grande prêtresse n’a pas encore décidé, répondit Riak qui voulait rester fidèle à sa promesse de ne rien dire.
Elle avait compris que la grande prêtresse préférait le secret. C’était pour elle un gage de sécurité. Elle l’avait prévenue que son transfert vers le sanctuaire de Nairav se ferait mais ne lui avait dit ni où, ni quand. Elle avait fait courir le bruit que Riak allait peut-être faire son noviciat.
   - Notre mère à tous cultive le secret, sans parler de Keylake. Heureusement qu’elle ne deviendra pas la prochaine grande prêtresse, intervint Galbu
   - C’est Loilex qui a toutes ses chances. Fannebuis est trop limitée, dit Dalanja.
  - Je te trouve injuste avec elle. Elle a la plus belle des voix et si elle est discrète, c’est pour mieux préparer son avenir, dit Dipno.
   - À moins qu’Inali ne les coiffe au poteau, dit une autre dont Riak n’avait pas retenu le nom.
 À partir de là, la discussion devint générale et cacophonique. Chacune y allait de ses supputations. Elles estimaient les chances de l’une ou de l’autre, tout en calculant l’âge de la grande prêtresse pour savoir quand elle passerait le pouvoir.
Riak en apprit beaucoup. Si elles étaient quatre à avoir les cheveux blancs dans ce convoi, il existait d’autres nonnes ayant le même attribut. En tout, il y avait une quinzaine de prétendantes possibles au trône dont Gochan, bien qu’Airague soutînt qu’elle avait des mèches plus grises que blanches.
Le soir venu, elles couchèrent à Clébiande dite la porte de Tianpolang. Les seigneurs avaient considérablement renforcé ses défenses. Sur le promontoire qui bordait le fleuve, il y avait la citadelle. Sur chaque versant, il y avait un fort. Le passage était impossible sans être vu et sans autorisation. Le chariot fut contrôlé avant de passer les remparts. À l’intérieur, toutes les novices avaient mis voile et capuches. Le garde les regarda à peine et laissa passer le chariot. C’était déjà le douzième de la journée.
Le lendemain, le vent soufflait. Les toiles du chariot claquaient comme des voiles, rendant toute discussion impossible. Vers midi, la pluie se mit de la partie. Une pluie fine et pénétrante. Comme dit une des novices :
   - Je préfère être là que sur le banc dehors...
Petit à petit, les gorges s’évasaient et le vent diminuait. La pluie cessa dans l’après-midi laissant un chemin boueux. Elles firent halte dans un village. Elles n’avaient pas réussi à rejoindre la ville de Riega.
Derrière elles, d’autres chariots firent de même. Riak découvrait que les déplacements étaient contraints par la nuit. Il fallait avoir trouvé un abri avant que l’étoile de Lex ne brille. Rares étaient ceux qui osaient braver les bayagas. Il fallait connaître les rites. Des noms s’échangeaient plus ou moins secrètement pour ceux qui ne pouvaient attendre. Ceux qui avaient ce savoir se faisaient payer cher.
Au troisième jour, elles arrivèrent à Riega vers le milieu du jour. À leur arrivée au temple, elles reçurent l’ordre de rester sur place. Les autres chariots après un bref passage repartaient vers la capitale. Sur tout le convoi, cinq chariots s'arrêtèrent à Riega. Si pour certains, on le savait, les nonnes transportées étaient de Riega, pour d’autres, c’était étonnant. Riak apprit la présence de Loilex et de Fannebuis en entendant les servantes se plaindre du caractère d’une des mères arrivées aujourd’hui.
Quand elle se retrouva seule dans une chambre, elle se mit à réfléchir à ce que voulait dire cet arrêt. Peut-être que la route de Nairav partait de Riega. Mais alors pourquoi se retrouvait-elle avec les autres cheveux blancs ?
Elle n'alla pas plus loin dans ses réflexions. Elle vit arriver Mitaou, suivie peu après de Bemba. Leurs chariots avaient subi le même sort que le sien. La mère intendante de Riega leur avait donné l'ordre de rejoindre Riak. Ce fut pour elle un plaisir de prendre un bain et de se reposer.
La convocation tomba après l'office du soir. Riak fut conduite chez la mère supérieure. Elle allait enfin savoir. Elle fut étonnée de trouver dans l'antichambre Fannebuis, Loilex et Inali. À peine Riak fut-elle arrivée qu’on les introduisit.
La mère supérieure était jeune. Elle stoppa toute tentative de révérence. Elle commença immédiatement à parler :
   - Je vous transmets les ordres impératifs de la grande prêtresse. Aucune contestation ni aucun changement n'aura lieu. Ce sont ses propos paroles.
Si Fannebuis fit un sourire en s'inclinant légèrement, Loilex commença une phrase que la mère supérieure coupa immédiatement :
   - Que les justes gestes soient faits !
Loilex prit un air buté mais répondit d’une voix soumise :  
   - Cela sera fait.
   - Mère Fannebuis, vous partez demain matin à la première heure pour Latrys pour y seconder la mère supérieure. Mère Loilex, demain après l’office, vous partez pour Solve pour un temps de retraite et de méditation. Novice Inali vous partez dès le milieu de journée pour le temple de Urku pour y poursuivre votre noviciat. Quant à Riak, elle sera notre hôte pour un temps. Que les justes gestes soient faits.
Alors que les autres commençaient à partir, Riak dit :
   - Oh ! Oh ! Oh ! Ça va pas ça ! Il faut qu’on m’explique !
La mère supérieure eut un sourire las :
   - La grande prêtresse m’avait prévenue que vous réagiriez comme cela ! Sachez que lors de l’intervention des seigneurs dans la grange, ils vous ont vus tête nue. Leur chef va prévenir la capitale. Votre vie est en danger. Maintenant allez !

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire