mercredi 12 septembre 2012

- Jorohery était plus mort que vif. Sans ce regard de feu qui brûlait au fond de ses orbites, je n'aurais pas donné cher de sa vie. Mon prince m'a donné les ordres pour faire un traîneau brancard. La crainte des hommes était palpable. C'est alors que mon prince a dit à Mitsiqui de le cacher à la vue des hommes le plus vite possible. Je peux t'assurer, Eéri, que même fatigués, tous ont travaillé vite pour finir le traîneau couvert. Nous avons pu reprendre la route deux jours après. C'est Mitsiqui qui a donné le signal. Dans son groupe, il y a Taumza.
Devant l'air interrogateur de Eéri, il dit :
- Mais si, tu le connais, c'est le jeune frère de Zothom. Il tient de son peuple de gestes qui soignent. C'est lui qui s'est occupé de Jorohery. Le macoca tirait le traîneau, mais il ne pouvait pas aller vite. Mon prince a discuté avec Qualimpo. Comme Jorohery avait demandé cette phalange pour l'accompagner en plus de la nôtre, il a accepté comme un honneur de servir de garde à Jorohery pendant que nous prendrions de l'avance pour aller nous mettre sous les ordres du Prince Majeur. Le lendemain, nous sommes partis au pas double comme à l'aller pour rejoindre les terres du Grand Royaume. Mon Prince pensait que nous mettrions deux mains de jours pour arriver et nous avons gagné une journée. Ce fut une belle course. Mon Prince a félicité les hommes au regroupement avant d'entrer dans La Blanche.
- Qu'est-ce que la blanche ? demanda Cilfrat.
- C'est la capitale du Grand Royaume. Quand vous ferez le voyage jusqu'à là-bas, vous ne pourrez qu'être séduite. Imaginez des palais et des rues pavées de la plus belle des pierres de glace. Mon Prince s'arrête toujours sur la dernière crête avant de rentrer pour contempler la ville. Mais ce jour-là certaines pierres étaient noires. Mon Prince ne nous a pas laissés nous reposer et nous arranger pour entrer en ville. Il a redonné l'ordre du départ immédiat en armes. C'est les armes à la main, prêts à tout que nous sommes entrés dans La Blanche. Les gardes de la phalange de la ville nous ont arrêtés à la porte. Un konsyli nous a expliqué que les Gowaï avaient fait un raid montés sur des crammplacs poilus. L'attaque avait eu lieu, trois jours auparavant en l'absence du Prince Majeur qui conduisait les phalanges à la guerre. Mon Prince a contenu sa colère. Ce n'est pas tant aux Gowaï qu'il en voulait. Depuis le temps qu'on leur fait la guerre, on sait bien qu'ils ne se soumettront qu'à l'arrivée d'un nouveau roi dragon. J'ai senti sa rage monter contre le prince Tramstout. Que cet incapable ait été nommé prince huitième en charge de la capitale le révulsait. « Où est le prince Tramstout ? » a-t-il demandé. « Il se repose. Il a été blessé pendant la bataille ! » lui a-t-on répondu. Mon Prince Méaqui m'a envoyé au fort avec les troupes pendant qu'il allait rendre visite au prince Tramstout. Je ne l'ai revu que tard dans la soirée. Il était furieux. Non seulement, Tramstout avait mal défendu la ville, mais en plus sa blessure était une égratignure dans le dos. J'ai rarement vu mon Prince dans un tel état. Tramstout n'aurait pas été prince huitième, il l'aurait défié en duel de dragon.
- C'est quoi un duel de dragon ? chuchota Miasti à l'oreille de Tandrag.
- Chut, écoute ! lui répondit-il.
- Ah ! Oui Cilfrat, vous ne connaissez pas nos coutumes. Quand un prince juge qu'un autre prince de même rang a perdu l'honneur, il le défie en un combat à mort. C'est cela un duel de dragon. Quand deux dragons se battent pour une belle, il ne peut en rester qu'un. Mais mon Prince ne pouvait pas faire cela pour Tramstout. Un prince huitième ! Ce n'est pas possible...
- Il aurait dû demander au Prince Majeur pour le défier, suggéra Eéri.
- Malheureusement, le Prince Majeur était à quatre mains de jours de voyage. Il avait laissé ses ordres pour nous. Dès le lendemain nous devions faire mouvement pour aller renforcer nos phalanges dans la plaine du vent. Mon Prince a fait son rapport au vieux Prince troisième qui a envoyé un messager pour prévenir le Prince Majeur. Le vieux Prince Troisième a donné l'assurance que tout serait prêt pour l'arrivée du Bras du Prince Majeur. J'ai bien voulu le croire. Il a toujours aussi peur de Jorohery.
- Vous êtes reparti aussi vite ?
- Oui, le temps semblait manquer. Mon Prince soupçonnait le Prince Majeur d'avoir écouté de mauvais conseillers pour cette campagne. Trop occupé par la succession et par la chasse à l'enfant et à l'anneau, il avait négligé les rapports alarmants sur le nombre de Gowaï à nos frontières et sur la prolifération des crammplacs poilus. Ce fut de nouveau la course pour nos deux phalanges. Malgré son inexpérience, le prince Qualimpo a bien géré ce voyage vers le lieu du combat. Nous avons établi le contact au bout de trois mains de jours. Les phalanges marchaient en bon ordre mais nous avons senti le vent de la défaite. Mon Prince et le prince Qualimpo sont allés présenter leurs salutations au Prince Majeur. Celui-ci a fait arrêter son macoca pour s'entretenir avec eux. Cela a beaucoup impressionné les autres princes. Que le Prince Majeur fasse une pause pour recevoir des princes dixièmes est inhabituel. Mon Prince m'a rapporté quelque temps plus tard, que le Prince Majeur voulait des nouvelles de l'enfant, de l'anneau. Le dragon l'a beaucoup intéressé. Malheureusement, les Gowaï ont attaqué. Soutenu par des crammplacs poilus, le combat fut rude. Manifestement, ils visaient le Prince Majeur. Les phalanges se sont mises en position de défense. J'ai admiré le travail des sapeurs qui ont réussi à construire des murs pour nous mettre à l'abri. Quand la nuit est arrivée, nous avions un rempart qui faisait le tour de notre position. Il n'était pas très haut mais nous a bien servis. Par les autres phalanges, nous avons appris que cela faisait une main de jours que les Gowaï attaquaient ainsi la colonne. Le but du Prince Majeur était d'atteindre le bord de la grande plaine pour se réfugier dans le fort Smiloun. Pour faire bouger toutes les troupes, il fallait compter encore une main de jours. Les attaques des Gowaï tenaient plus du harcèlement que de l'attaque en règle. Elles étaient pourtant particulièrement meurtrières. Qualimpo en fit l'amère expérience. Étant en périphérie du dispositif au début du combat, sa phalange avait encaissé le premier assaut. Quand le silence était revenu, Qualimpo était encore debout. Si tu l'avais vu, il s'est battu comme un dragon. Sa tenue blanche était rouge du sang des ennemis. A ses pieds, un crammplac poilu agonisait. Qunienka n'a pas démérité. Avec trois konsylis et leurs hommes, ils ont cassé le mouvement d'attaque, l'obligeant à se détourner. Le Prince Majeur leur doit beaucoup. Il a fait venir Qualimpo et Qunienka devant lui avec ce qu'il restait de la phalange. Simplement armés de leurs armes légères de déplacement rapide, ils ont tué trois crammplacs et de nombreux Gowaï. Le Prince Majeur les a félicités et a créé pour eux une escouade rouge dans sa phalange personnelle. «  Quand nous serons au fort Smiloun, vous irez voir le prince Remnia qui dirige ma phalange, il vous dira ce que vous ferez. »
- Il a créé un groupe pour eux ! s'exclama Eéri.
- Oui, ils le méritaient. Il ne restait plus que quatre mains d'hommes valides quand les Gowaï sont repartis. C'est sa phalange qui a eu le plus de pertes en une fois. Les autres phalanges ne valaient guère mieux. C'est ce qu'on a découvert le lendemain en marchant avec eux. Pour notre part, nous étions déjà au centre du dispositif quand les ennemis sont arrivés. Nous avons eu des blessés et un mort. L'attaque suivante ne nous a pas surpris. Nos guetteurs avaient repéré le groupe d'attaque des Gowaï. Ils n'ont pas insisté. Les jours ont passé avec cette peur de l'attaque. Elle arrivait chaque jour, parfois d'une violence inouïe comme au moment de notre arrivée, parfois nos guetteurs donnaient l'alerte assez tôt pour monter les murs. Quand nous avons atteint le fort Smiloun, nous n'avions pas fière allure. Mon Prince était blessé aux bras. Sa crainte était d'avoir été empoisonné par une lame perfide. Moi, j'avais croisé le chemin d'un crammplac mais comme j'étais au centre de deux mains d'hommes, nous l'avons abattu avant qu'il ne fasse trop de dégâts.
Lozadi releva sa manche droite. Quatre longues stries blanches zébraient sa peau. Cilfrat poussa un petit cri qui couvrit le bruit de surprise que fit Miasti. Tandrag lui donna un coup de coude dans les côtes en lui disant :
- Chut !!!!
- Non, ce n'était pas grand chose, comparé à ce que Eéri a souffert. Je vous ennuie avec mon récit alors qu'ici aussi vous avez souffert.
- Continue, Lozadi. Je connais le fort Smiloun. C'est toujours le prince Dalkant qui le dirige ?
- Oui, mais nous avons subi un siège en règle. Au bout de cinq mains de jours, nous avons commencé à être rationnés. Les attaques journalières ne laissaient que peu de répit pour le repos. Les murs de glace du fort ne sont pas vraiment un obstacle pour les crammplacs. Leurs griffes s'y agrippent trop facilement. Nous dormions quasiment sur les remparts pour les repousser dès leur arrivée. Certains crammplacs arrivaient malgré tout, à pénétrer dans le fort. Pas un n'est ressorti. Si cela nous a fait de la viande, ils ont tué beaucoup des nôtres. C'est à l'occasion d'une telle attaque sur le mur au soleil levant que Qualimpo a trouvé l'honneur de la belle mort. Nous étions nous sur le mur froid. Une mauvaise place face au vent. Je crois que mon Prince n'est pas assez reconnu dans l'entourage du Prince Majeur. Qualimpo avait intégré l'escouade rouge sous les ordres du prince Remnia. La place est rude, la discipline de fer, mais la reconnaissance est à la hauteur des inconvénients. Nous repoussions une attaque nocturne de crammplacs, quand nous avons entendu des cris et des bruits de combat sur le mur au soleil levant. Nos adversaires ont tourné les talons dès qu'ils ont entendu que l'attaque était éventée de l'autre côté. Je pense qu'ils en voulaient au Prince Majeur. Qualimpo lui a de nouveau sauvé la vie. D'après Miaro que j'ai vu en allant saluer mes hommes blessés, Qualimpo s'est de nouveau battu comme un dragon. Avec les lances lourdes, il a mis hors de combat deux crammplacs avant d'être déchiqueté par ceux qui surgissaient tout autour de lui. Mais l'alerte était donnée. L'escouade rouge a disparu dans cette défense, seul Miaro a survécu quelques temps. Ce furent des temps noirs. Les messagers ne passaient pas. Leurs têtes étaient lancées le matin sur les remparts. Mon Prince ne décolérait pas. Pour lui le fort Smiloun était une impasse. Il aurait voulu qu'on tente une sortie pour aller vers la vallée sacrée. Les Gowaï ne nous auraient pas suivis. Ils ont trop peur de l'esprit des dragons qui rôde dans ces lieux. Il m'a partagé son impression. Le Prince Majeur non plus ne voulait pas rencontrer l'esprit du dieu Dragon.
- Comment cela s'est-il fini ? demanda Cilfrat.
- Dix mains de jours plus tard, alors que nous n'étions plus qu'un guerrier sur trois, vivant ou en état de combattre, la tempête est arrivée. L'enfer est venu avec. Si les Gowaï se sont terrés, les crammplacs poilus ont attaqué de plus belle. En quelques jours, nous avons perdu plus d'hommes qu'en deux mains de jours de combat. L'espoir n'était pas dans notre camp, d'autant plus que le Prince Majeur tergiversait sur la conduite à tenir. J'ai cru plusieurs fois que le fort allait tomber. Mais toujours au prix de lourdes pertes, nous avons réussi à repousser l'ennemi. C'est au plus fort de la tempête, alors que je faisais face à deux crammplacs, que mes hommes étaient hors de combat que j'ai eu la surprise de les voir s'arrêter. Ils ont humé l'air et sont repartis d'un bond. Juste après la tempête s'est calmée et un grand silence s'est fait. Tous les guerriers survivants sont montés sur les remparts. Nous étions persuadés que nous allions découvrir la foule des Gowaï devant nous quand le soleil se lèverait pour l'assaut final. La tension était à son comble quand l'aube fit blanchir le ciel.
Tandrag se colla littéralement au plancher pour ne pas perdre une miette du récit. A travers, la fente, il voyait Eéri et Cilfrat aussi tendus que lui, regardant Lozadi. Celui-ci se ménagea une petite pause pour boire un peu d'eau et il reprit :
- Quand la lumière a éclairé le sol, il n'y avait plus personne. Les Gowaï et les crammplacs avaient disparu. Il y avait juste un peu de poussière blanche au loin. Cela ne pouvait pas être l'armée de secours. Un groupe approchait. Les rumeurs les plus folles ont couru sur les remparts, jusqu'à ce qu'on voie l'étendard du Prince Majeur. Deux coureurs sont partis en reconnaissance. A leur retour, le Prince Majeur est monté sur le mur du plein soleil et il a annoncé l'arrivée de son Bras. Ce furent de nouvelles rumeurs. Jorohery que nous avions laissé en si mauvaise forme arrivait. Nous vîmes bientôt un macoca traînant sa litière. Un guetteur hurla : « Il a un bâton de pouvoir ! ». Tous les valides se précipitèrent sur le rempart du plein soleil pour voir cela. Attaché sur le devant de la litière, juste à côté de l'étendard, on devinait plus qu'on ne voyait à cette distance le grand bâton de pouvoir. Ce fut l'étonnement. Plus personne n'en avait vu depuis la génération du dernier roi dragon. Il avait été partagé en de multiples morceaux et chaque prince en portait un bout dans son équipement. Le Prince Majeur trépignait d'impatience de revoir Jorohery. Il ne doutait pas que la fuite des Gowaï venait de là. Jamais ils n'ont pu résister à la puissance d'un bâton de pouvoir. Certains dans le fort allèrent jusqu'à prétendre que Jorohery serait le nouveau roi dragon. Je n'y ai pas cru et la suite m'a donné raison. Mon Prince m'avait rejoint sur le mur du froid. Nous gardions la porte. Nous avons vu la colonne arriver. Je ne pouvais détacher mes yeux du bâton. J'ai entendu mon Prince cracher par terre et dire entre ses dents : « c'est un faux !». Je me suis tourné vers lui et l'ai interrogé du regard. Il s'est approché de moi et m'a glissé à l'oreille. « Le marabout Mandihi m'a expliqué un jour, que si un vrai bâton de pouvoir s'approchait du morceau que je porte dans son étui, il brûlerait immédiatement. Et tu vois, Lozadi, rien ne se passe ! ». Mon Prince a quitté les lieux avant que le Bras du Prince Majeur ne passe. Il s'est ainsi dispensé de le saluer. Pendant que tous allaient vers la place d'armes, j'ai suivi les serviteurs. Reconnaissant Mitsiqui, je me suis approché. Il m'a raconté que plus ils approchaient du Grand Royaume et mieux allait Jorohery. Il aurait trouvé le bâton de pouvoir non loin de La Blanche dans un tombeau scellé depuis des générations et des générations. Cet endroit était tellement ancien qu'il avait disparu des mémoires humaines. Jorohery a déclaré avoir eu la vision du Dieu Dragon pour le guider. Si son bras n'a pas repoussé, ses pouvoirs sont devenus encore plus puissants. Je crois mon Prince quand il me dit que ce bâton est un faux, mais entre les mains de Jorohery...Quelle arme !
Eéri ne put s'empêcher de sursauter.
- Oui, Eéri, une arme. Nous l'avons vu à l’œuvre quand nous avons repris l'offensive. Ce bâton crache le feu comme un dragon et les crammplacs ont dû fuir pour ne pas périr brûlés vifs. Ce que nous avions perdu avec Jorohery à notre tête, nous l'avons regagné. Petit à Petit le Prince Majeur lui a confié de plus en plus de tâches. Quand la saison du soleil est arrivée, nous avions le contrôle des zones fertiles et les Gowaï n'osaient plus attaquer. Quant aux crammplacs, nous ne savons même pas où ils ont fui. Le dernier qui a été aperçu, semblait fuir vers le désert du froid éternel. Le Prince Majeur n'a même pas pu organiser une chasse. Notre phalange bien que décimée continuait ses patrouilles et ses missions de défense. Nous sommes restés loin de La Blanche. Nous avons reçu les survivants de plusieurs autres phalanges. Si les princes qui ont participé à la campagne du fort Smiloun ont tous été récompensés, mon Prince n'a rien reçu hormis des missions difficiles. Cela n'a pas amélioré son caractère. C'est par ces renforts que nous recevions les nouvelles de la capitale. Le Prince Majeur ne sortait quasiment plus de son palais. Plus la saison du soleil avançait et plus il devenait évident que Jorohery avait pris le pouvoir. Plus rien ne se faisait sans l'avis du Bras du Prince Majeur. Seul mon Prince continuait d'envoyer ses rapports au Prince Majeur. Tous les autres avaient bien compris d'où venait le vent. Nous avons vu aussi les marabouts partir. Les quelques uns qui ont osé s'exprimer, nous ont fait un récit inquiétant. Le Prince Majeur semblait être devenu un pantin sans volonté. Les quelques uns qui s'opposent à Jorohery disparaissent ou sont retrouvés morts. Comme a dit un marabout : «  La peur règne à La Blanche. Je fuis comme les autres vers les vallées éloignées, où règnent encore la paix et l'équilibre. » Même le grand marabout Mandihi n'a pas été épargné. Il est au fond d'une geôle pour avoir dit à Jorohery qu'il outrepassait ses droits et qu'il oubliait ses devoirs. En entendant cela, j'ai vu la colère briller dans les yeux de mon Prince. Je l'ai entendu marmonner : «  Quand viendra le roi dragon, tout cela se paiera. ». En attendant si tu n'avais pas raconté tout ce qui est arrivé ici avec le dragon, je continuerais à penser que nous sommes dans des temps noirs. Est-il libre ?
- Nous ne le savons pas, Lozadi. Nous ne lui connaissons aucun lien, mais c'est un juvénile. Il a commencé à prendre sa livrée d'adulte. C'est un rouge.
Lozadi ne put réprimer une exclamation :
- Un rouge !
- Oui, j'espère que tu auras l'honneur de le voir. Il est déjà superbe.
Miasti donna un coup de coude à Tandrag. Celui-ci se retourna en faisant les gros yeux. S'approchant de lui, elle lui chuchota :
- Tu vas rater le temps de repas.
Tandrag fit la moue mais n'insista pas. Sans faire de bruit, ils laissèrent leur observatoire.

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